Les piscines Tournesols

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Connaissez-vous les piscines Tournesols ? N’avez-vous jamais nagé ou appris à nager dans une piscine assez étrange qui s’ouvrait l’été ? Dans mon cas c’était en vacances en Savoie. Je me rappelle encore l’émerveillement ressenti quand je l’ai vu s’ouvrir et découvert le ciel au-dessus de ma tête. Cet étrange architecture digne des années 70 a laissé une trace en mémoire et dans le paysage urbain.

La piscine Tournesol de B.Schoeller

En 1968, suite à des mauvaises performances des nageurs français aux Jeux Olympiques, le secrétariat de la Jeunesse et des Sports lance un concours « 1000 piscines » pour la construction de piscines industrialisées. Plusieurs projets ont été retenus et c’est entre 600 et 700 piscines qui verront le jour. La piscine de type Tournesol sera construite au nombre de 183 (sur 250 de prévues) entre 1979 et 1984.


Elle est l’œuvre de l’architecte Bernard Schoeller qui remporte le premier prix du concours
2 types étaient prévu : une piscine possédant un bassin de 50 mètres et une autre de 25 mètres. Les éléments de la piscine étaient préfabriqués. La coupole, d’une hauteur de 6 mètres pouvait s’ouvrir à 120° pour laisser passer le soleil en été. Ce qui permettait d’avoir à la fois une piscine fermée en hiver et ouverte en été.

Un vaisseau abandonné

Même si l’idée et le nom donné par l’architecte est celui d’une fleur, ce type de piscine n’en ressemble pas moins à un vaisseau spatial avec son coté futuriste-kitch.

Les piscines aujourd’hui

Ce projet de piscines industrialisée fut l’un des derniers dirigés par l’État. En effet les communes prennent leur indépendance vis à vis des équipements en 1982-1986. Désormais responsables de l’entretien de leurs équipements collectif, elles doivent gérer la rapide dégradation de ce type de piscine.
Certaines communes décident de les faire perdurer et d’autres préfèrent s’en séparer.
Une poignée d’entre elles seront classées, certaines sont encore en activités, d’autre démolies ou encore comme celles présentées ici : en état d’abandon.
Il faut aussi voir que les besoins de ce type de structure ont changé depuis les années 80.
On préfère désormais les centres nautiques, proposant diverses activités plutôt qu’une piscine seule, permettant d’accueillir plus de monde en proposant également plusieurs bassins

Documentations :

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Exploratrice et photographe passionnée d’histoire, mon travail s’articule autour de 2 axes : la photographie documentaire et la photographie artistique. Je réalise des reportages sur les souterrains et lieux abandonnés dans un but documentaire et réalise des photos témoignages afin de garder une trace de ce patrimoine oublié. Mes séries de photos artistiques, réalisées dans des lieux abandonnés deviennent le décor de mises en scène où elle exprime son ressenti des lieux, les sublime et les fait renaître le temps d’une image, en mélangeant rêve et réalité afin de s’approprier le lieu.

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