Un sujet un peu glauque, de parler de mort dans la mort. Voici les lieux les plus glauques que nous pouvons trouver en exploration. Souvent présentes dans des hôpitaux abandonnés, les morgues, lieux quelques peu tabous se révèlent à nous. Même si on en voit souvent dans les films, voir ce genre de lieux en vrai est un moment particulier. Emprunt de nostalgie, de dégout, de peur et de se dire que finalement nous finiront presque tous ici. Voici un recueil de quelques morgues qu’il m’a été donné de visiter.
Une certaine morgue
Morgue ou chambre mortuaire, c’est d’un lieu de conservation des corps, situé dans les hôpitaux, hospices ou maisons de retraites. Tous les lieux que j’ai pu visiter en exploration n’en possèdent pas ! Il faut justifier d’un nombre moyen annuel de décès au moins égal à 200 pour en avoir une.
Son rôle est de donner à la famille du temps pour organiser les obsèques du défunt et d’en conserver le corps pendant ce temps là. Le corps du défunt y est déposé 24 heures maximum après le décès et il peut rester jusqu’à maximum 6 jours en conservation dans une chambre mortuaire et peut-être repoussé jusqu’à 10 jours si le corps n’est pas réclamé.
Morgue ou amphithéâtre ?
Le mot « morgue » vient de l’univers pénitentiaire (le lieu où l’on inspecte les prisonniers avant leur incarcération). Cela vient « de la morgue »: l’attitude hautaine et méprisante que les gardiens avaient à ce moment-là pour les prisonniers. Plus tard on donnera ce nom à l’endroit où on vient reconnaître les corps non-identifiés (17e siècle)
Dans des bâtiments anciens ou documents on peut voir que la morgue peut être nommée « amphithéâtre » , cela fait référence aux « théâtres anatomiques » des amphi à gradins concentriques où le mort était placé au centre de la pièce pour procéder à une dissection en public. Au 17e et 18e siècle le public de ces dissections n’étaient pas composé que de médecins ou les étudiants en médecine mais aussi de nombreux curieux assistaient à cela comme on regarde un spectacle.
Je vous propose quelques « morceaux » choisis (sans mauvais jeux de mots – quoi que), 3 morgues de périodes et architectures différentes, de la plus ancienne à la plus moderne :
L’amphithéâtre du Sanatorium
Appelée amphithéâtre et assez éloignée des théâtres anatomiques, j’ignore la raison de son appellation, peut être est ce dû au fait qu’elle se trouve sur un des premiers hôpitaux français dit sanatorium à étudier la tuberculose.
Morgue des années 1950
Construite dans les années 50 sur le site d’un hôpital psychiatrique, cette morgue ne sert plus que pour des tournages de film, d’où son coté propre et bien conservé. Elle est composée de plusieurs salle : salle de préparation, frigos, entrée et salle de présentation à la famille.
Petite note architecturale sur les portes de cette morgue les signes Alpha et Oméga qui dans la tradition chrétienne assimile souvent Jésus-Christ à ces 2 lettres de l’alphabet grec classique (ionique) (α et ω) (respectivement première et dernière lettre). Cela symbolise l’éternité du Christ.
La morgue à l’entrée de l’hôpital
Surement à cause de restructurations de l’hôpital, le bâtiment où se trouvait cette morgue était près de l’entrée de celui ci.
En général la morgue se trouve un peu cachée voir assez éloignée des bâtiments avec les patients. Elle est devenue depuis peu un.. parking à vélo pour le personnel de l’hôpital !
Le bâtiment comprend outre le hall d’entrée, la salle d’autopsie et/ou de préparation des corps, la salle des frigos et la salle de présentation aux familles.
La morgue moderne
Un exemple de morgue « moderne », en état à l’abandon en 2013 et qui n’avait à l’époque des photos pas été entièrement vidée. Pas de pièce de service mortuaire dans celle ci, cette morgue servait pour les autopsies des malades morts dans l’hôpital dans lequel elle se trouvait. Elle n’existe désormais plus et l’hôpital a été vidé et mis en travaux pour accueillir des logements.