Paris regorge de lieux souterrains cachés, parmi eux des abris de défense passive comme celui ci : l’abri Lhomond, situé dans le 5e arrondissement, au 70 de la rue du même nom. Située sous l’immeuble, une ancienne carrière confortée a été transformée en abri lors de la guerre de 1939-45.
Utilisation des carrières pour les abris de défense passive
Certains vides de carrières, moyennant quelques aménagements ont pu servir d’abris de défense passive pendant la seconde guerre mondiale. Ces vides, pas toujours utilisés se trouvent être idéal contre quelques aménagement pour protéger contre les bombardements.
L’abri L’homond a été aménagé pour recevoir 1700 personnes au grand maximum. Cette carrière fut transformée en abris pour protéger de jour les élèves des écoles du voisinage dont ceux de l’Institut Agronomique situé rue Claude Bernard et du quartier Mouffetard, la nuit. Il fut surtout utilisé en 1943 et 1944.
Le plan de l’abri, ici réalisé par le site troglos.com permet de se rendre compte de sa disposition et aussi de sa grandeur.
Cette carrière exploitée par piliers tournés comporte 3 accès : un escalier principal et 2 sorties de secours. Les consolidations réalisées pour en faire en abris sont réalisées en moellons et joints en ciment. Les sorties sont indiquées par des plaques de plâtre avec des inscriptions à la peinture noire.
Des WC chimiques ont également été créé. Vu le temps passer parfois dans ces abris ce genre d’équipement s’avère nécessaire.
On peut remarquer 2 types de plaques de plâtre : Sortie et secours. La sortie principale bien sur et aussi les 2 sorties de secours pas escalier à vis
On peut déterminé que lors des alertes pour cet abri il y avait 2 gardiens au minimum étaient présent pour la surveillance : 1 à l’extérieur et un 1 à l’intérieur en plus du Chef de Groupe et de 2 agents de la DP (Défense Passive).
Anecdotes sur cet abri
Le 31 décembre 1943, lors d’une alerte, le courant fut coupé. Le chef secteur fait état du problème au service des « abris » de la défense passive. On y apprend que le cet abri est surtout destiné aux enfants des écoles du quartier et que si des pannes de courants venaient à se reproduire au moment des alertes il serait bien de prévoir un éclairage de secours comme dans le métro.
Les enfants présents pendant les alertes en journée sont également des plaisantins puisque des rapports envoyés au service de la Défense Passive fait état de lampes volées ou cassées et demande une sécurisation de ses lampes par des grilles de protections. On y apprend également que les lampes volées sont celles de l’escalier et que la descente et remontée lors des alertes étaient plutôt dangereuse.
Les marques de son utilisation pendant la guerre
Les murs gardent les stigmates de son utilisation. En effet pendant les alertes les gens restaient enfermés jusqu’à avoir le signal qu’ils pouvaient remonter. Hors certaines journées furent rythmées par des alertes constantes et passer plusieurs heures d’affilées dans l’abri.
Certains pour passer le temps laissaient un petit message à l’aide d’un crayon ou en gravant dans la pierre ou sur les panneaux de sortie.
Ces messages sont témoins de la présences de personnes lors de certaines journées d’alerte et des conditions dans lesquels il étaient.
En souvenir d’une charmante alerte qui eu l’audace de me rater mon train – Gynete Le Moyne
Au génie qui nous fit avoir une alerte pendant les sciences – Les martyrs du brevet
En souvenir d’une journée de déménagement qu’une alerte à dérangé – Christiane Lavarède
Lundi 6/44 Suis venue…. Jeudi le 6/3/44
D’autres marques peuvent être juste des dates des alertes ou dessin sans date.
L’abri Lhomond après la 2eme guerre mondiale
En surface, pendant 27 ans nous dit le site Lhomond.fr, l’immeuble abritait un célèbre club échangiste, le « Deux plus Deux ». Plus récemment et lors de ma visite en 2009, c’est une agence de communication dont la salle principale au rez de chaussée donnait sur le souterrain.
Sources :
- Archives de la Préfecture de Police
- Inventaire n°8 SEHDACS -1983
4 commentaires
bonjour, dabord je tiens à te dire que tes articles sont extraordinaire 😉 continue comme ça et j’ai une question est-ce que j’ai le droit de faire quelques vidéos en prenant les images et les textes de ton sites ? Je mettrai le liens de ton site en description youtube et à la fin des vidéos.
Va voir déjà mes quelque vidéos si sa t’interresse :
https://www.youtube.com/channel/UCeTZuX9vr263FR69f8FudVQ
Bonjour, merci pour ton message et ton intérêt pour mes photos 🙂
Je ne comprends pas trop ce que tu veux faire avec mes photos après voir vu ta chaine Youtube qui est relativement différente de mes images, je ne peux donc pas te répondre positivement pour l’utilisation de mes photos.
C’était pour faire une présentation sur les différents lieu qui se cachait sous nos pieds sans qu’on le sache ^^ ce n’est pas grave je trouverais d’autres sujet 🙂 mais merci d’avoir répondu à ma demande. 🙂 à très bientôt
Merci pour ces photos instructives. Je viens de découvrir par celles-ci l’existence de cet abri Lhomond. Je me souviens qu’un ancien collègue habitant le bas de la rue Mouffetard m’avait raconté il y a 25 ans qu’un habitant de son immeuble s’était réfugié pendant la dernière guerre dans un réseau de carrières isolé dont on accédait par les caves de son immeuble. J’avais été dans ces caves de nuit sans malheureusement trouver l’entrée de ce réseau… J’avais juste perçu un endroit où le sol en terre battu sonnait creux.