Le Japon est réputé pour son « plein emploi » et son faible taux de chômage. Difficile d’imaginer que des lieux comme une usine puissent être abandonnés. Pourtant c’est une usine sidérurgique abandonnée depuis 2001 que j’aurais l’occasion de découvrir. Les locaux de l’entreprise sont de style occidental mais de nombreux éléments nous rappelle que nous sommes au Japon.
Historique de l’usine
Fondée en 1887, c’est l’usine sidérurgique la plus ancienne de la région.
Tamura (1881 – 1958) en était le propriétaire. Il a repris l’usine sidérurgique de son père en 1905 et il en a fait l’une des plus grandes usines de Tohoku en fabriquant des produits spécialisés dans les machines utilisées dans les mines. La société prendra son nom en 1944 quand il devient président de la société.
A partir de 1940 et pendant 4 ans, Tamura sera à la tête du village de Yamase et investira pour la construction de nombreux biens.
Pendant la guerre, l’usine fabriquera des torpilles et des ogives nucléaires, et mobilise les élèves du lycée voisin.
Les bâtiments restants aujourd’hui ont été construits vers 1940.
Son activité a cessé en 2001 et le lieu a été laissé a l’abandon.
La partie usine a été démantelée vers 2012, il ne subsiste qu’une cheminée.
Exploration des bureaux de l’usine Tamura
Si l’usine Tamura était la plus grosse industrie de la région, il n’en reste que la partie bureau et un atelier partiellement effondré à l’arrière du bâtiment. Le reste des bâtiments a été détruit.
Le style architectural des bureaux est de type occidental, mais certains détails nous rappellent que nous sommes tout de même au Japon : les tampons estampillés de kanji présents sur les bureaux, les certificats d’excellences accrochés aux murs ou encore des effets personnels typiquement japonais.
Même si des traces de passage d’explorateurs sont présentes dans les lieux, on a cette impression d’abandon du jour au lendemain. Les bureaux sont restés plein, on retrouve des cartes d’identités et photos.
Dans le bureau du fond, on y trouve une paire de lunettes.
S’il n’y avait pas une couche de poussière sur les objets et que le temps n’avait pas fait son œuvre sur le bâtiment on pourrait presque croire que les employés vont revenir habiter les lieux le lendemain.
Pourtant cela fait 18 ans que le silence règne.