Les antennes m’ont toujours fasciné. Liées à la conquête spatiale, à un imaginaire de contrées éloignées et inexplorées. On a cette impression assez particulière de se retrouver dans un autre univers. Toutes les antennes ne sont pas liées à l’observation spatiale et c’est le cas ici.
Visite de ce lieu hors du commun.
Antennes hertziennes abandonnées
Un site au milieu de nulle part, le calme absolu. A première vue, des antennes laissées en état d’abandon depuis un bon bout de temps et beaucoup d’interrogations quant à son utilité. Voilà le goût que m’a laissé cette exploration.
La seule description que l’on peut trouver du site laisse penser à un site d’exploration spatiale, seulement sa visite et surtout les antennes elles-mêmes, me font dire qu’il n’en est rien.
Pour avoir déjà visité des antennes, celles-ci présentent ici ne ressemblent pas à ce qui m’a déjà été donné de voir : beaucoup plus petites, tournées à l’horizon et non vers le ciel.
La raison est simple : ce sont de « simples » antennes de télécommunications.
Télécommunications de l’armée de l’Air
Cette station a été mise en service au début de 1968 et elle sera l’une des premières du réseau de télécommunications autonome de l’Armée de l’Air nommée « Air 70 ».
L’armée de l’Air possède des bases et des avions. Ils ont un besoin en télécommunications afin de pouvoir mettre en rapport les aéronefs (air-air) mais aussi les bases (sol-sol).
Avant la création de ce réseau, l’armée utilise celui des PTT et d’un autre réseau jugé incomplet. La fiabilité du réseau PTT est problématique en cas d’acte de détérioration volontaire. Hors l’armée a besoin d’un système cohérent, moderne et autonome.
A cette époque les connexions satellite n’en sont qu’à leur début. Enterrer ces connexions est trop couteux.
Une nouvelle technique est envisagée : des faisceaux hertziens troposphériques. Mise en œuvre par les américains et l’OTAN. La grande portée permet de limité le nombre de stations à construire puisque n’ayant n’a pas besoin de relais intermédiaire.
Exploration des antennes
Au milieu de nul part, on peut apprécier le silence de la campagne. Un rapide tour dans les bâtiments vidés de leur fonction, ne nous laisse que peu d’indice sur l’utilisation de ces antennes.
Je n’ai prise aucune image de l’intérieur tellement c’était dévasté et peu éloquent.
Le plus intéressant réside dans les antennes elles-même. On peut voir que les fils qui les reliaient aux bâtiments sont coupés. Toute la partie électrique est démantelée.
Ce que j’apprécie le plus c’est les antennes au sol dans cet espace bucolique. La nature a repris ses droits et l’eau de pluie forme des petits bassins qui produisent des réflexions du lieu. Finalement, nous faisons le tour et quelques photos, alors que nos camarades attendent la nuit pour leur projet photo.
D’autres explorations d’antennes :
Sources :