Ouvrage de la ligne Maginot

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La ligne Maginot est une ligne de fortifications construite par la France le long de ses frontières avec la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne, la Suisse et l’Italie, pour se défendre contre l’Allemagne.
Aujourd’hui il subsiste un certain nombre d’édifices mais peu sont visitables ou en bon état.
Certaines associations ont pu en récupérer, les restaurer et les rendre visitables du public.

Une ligne de fortification

Sa construction se situe de 1928 à 1940. Elle porte le nom du ministre de la guerre alors en place : André Maginot. Il entreprend de renforcer la défense aux frontières afin d’éviter de nouveaux échecs comme pendant la première guerre mondiale. Les relations avec l’Allemagne et l’Italie étant tendues depuis la fin de la première guerre mondiale, un second conflit se fait sentir et la France se prépare au mieux.

Le but de la ligne Maginot est de ralentir les attaquants en cas d’offensive et de permettre une mobilisation des troupes françaises. Pour cela on trouve des éléments de défense comme des postes d’observations, des ouvrages d’artillerie et d’infanterie, blockhaus etc.
Autonomes en énergie, des dortoirs et de lieux de vie y sont aménagés ainsi que tout le matériel nécessaire a la communication.

Malheureusement, la ligne Maginot se révèle inefficace. En effet l’ennemi Allemand contourne la ligne en passant par Les Ardennes. Pendant l’Occupation, certains lieux de la ligne Maginot sont utilisés par les Allemands lors des combats de 1944 à 1945.

Relève dans un gros ouvrage de la ligne Maginot en 1939.- Auteur inconnu

Puis plusieurs ouvrages sont remis en état quand la menace soviétique se fait sentir au début de la guerre froide. Devenus obsolète, les travaux sont abandonnés et la ligne est laissée à l’abandon.
Quelques associations feront revivre certains ouvrages tandis que les autres continuent de mourir lentement.

Une exploration atypique

J’ai visité plusieurs ouvrages en état d’abandon de la ligne Maginot. L’ambiance dans ce type de lieu est assez particulière, d’une part la taille de l’ouvrage peut être conséquente et nécessite beaucoup de marche pour aller d’un point à un autre, d’autre part la réverbération de l’ouvrage est impressionnante et peut mettre parfois mal à l’aise.


Dans l’ouvrage présenté ici, l’exploration m’a paru particulièrement glauque. Je suis habituée à parcourir des souterrains, néanmoins cette visite me laisse une impression étrange. Tout d’abord parce que certains endroits de l’ouvrage m’ont mise mal à l’aise : pourquoi ? Je n’en sais rien !
Mais à certains moments je me suis sentie oppressée. N’étant jamais seule lors de mes visites pour une question de sécurité, j’ai été étonnée que la personne qui m’accompagnait alors puisse avoir ressenti la même chose (nous en avons discuté après coup).

On peut trouver des fresques ou dessins sur les murs comme celui de la salle des Transmissions. « Qui s’y frotte s’y pique » m’a fait sourire en prenant la photo car le malaise était intense dans ce long couloir.

Après une recherche sur cet ouvrage sur internet, j’ai pu voir que ce malaise était partagé par d’autres explorateurs. S’il reste peu de choses sur place de l’époque, on peut tout de même découvrir une salle d’artillerie avec des boitiers pouvant contenir des munitions. Bien entendu tout cela à été vidé par sécurité.

IMG_5601-ModifierLes longs tunnels qui paraissent sans fin à pied sont munis de rails pour transporter le matériel.
Au moment de prendre cette photo, on doit bien rester immobile pour que nos silhouettes n’apparaissent pas floues. Dans le tunnel plus au loin, complétement plongé dans le noir, on entend un bruit, comme un objet métallique qui frotte sur le sol. Un rapide coup de lampe, me replonge dans ma solitude. La réverbération des bruits dans ce type d’ouvrage est troublante pour les sens.IMG_5586-ModifierDans une salle on peut découvre une fresque détaillée. Cela rend le lieu plus vivant.
Si sur la photo le lieu est bien éclairé pendant l’exploration il n’en est rien et sur place il est parfois compliqué de s’imaginer ces endroits comme des lieux de vie et de travail.

L’ensemble des installations

Sources :

Les ouvrages visitables :
Lorraine

Alsace

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Exploratrice et photographe passionnée d’histoire, mon travail s’articule autour de 2 axes : la photographie documentaire et la photographie artistique. Je réalise des reportages sur les souterrains et lieux abandonnés dans un but documentaire et réalise des photos témoignages afin de garder une trace de ce patrimoine oublié. Mes séries de photos artistiques, réalisées dans des lieux abandonnés deviennent le décor de mises en scène où elle exprime son ressenti des lieux, les sublime et les fait renaître le temps d’une image, en mélangeant rêve et réalité afin de s’approprier le lieu.

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