Succursale Fuji Foods à l’abandon

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C’est sous la neige qu’il me sera donné de découvrir ce lieu abandonné au Japon. Malheureusement il n’existe que peu d’informations sur Internet sur ce lieu, il est donc compliqué de retracer son histoire. Ce sera donc plutôt un récit d’exploration.

Fuji Foods Bio Center

Fuji Foods Bibai Bio Center Co., Ltd. était une entreprise qui produisait des aliments transformés et des denrées périssables, comme les champignons enoki. Ces champignons sont un ingrédient clé de la cuisine japonaise, chinoise et coréenne.
À l’origine, le terrain était utilisé par une société appelée White Birch Wooden Yarn avant que Fuji Foods ne reprenne le lieu et ajoutent plusieurs bâtiments et machines.

Sur place les documents que l’on peut trouver remontent aux années 1990. Malgré la neige qui s’engouffre allégrement dans les pièces, on peut voir que le bâtiment est à l’abandon depuis un bon moment.

Une expédition sous la neige

Notre expédition commence avec un mètre de neige. Impossible de savoir sur quoi nous marchons et je me retrouve vite embourbée jusqu’à la taille ! Cependant, je comprends enfin l’intérêt d’effectuer la marche d’approche avec des raquettes. C’est la première fois que j’en mets et ce n’est pas sans difficulté. J’ai dû perdre 2 fois mes raquettes au cours de la dizaine de mètres qui nous séparent de l’entrée du bâtiment. C’est à genoux, en rampant que je parcoure les derniers mètres, pour éviter de ne me faire voir en essayant de rechausser pour la énième fois mes raquettes.
Malgré tout , je m’arrête pour prendre une photo du château d’eau métallique.

Finalement, On finit par rentrer par une fenêtre, grâce à la neige qui nous sur-élève un peu. On se débarrasse des raquettes et on fait sécher nos gants trempés par notre coquasse marche d’approche.
Le vent et les flocons de neige parcourent doucement le bâtiment. Tout est calme et le bruit extérieur est étouffé par la neige. On découvre petit à petit les salles.

Abandonné et rongé par le temps

Si le lieu est assez vide, on reconnaît le style japonais par ce qui reste des lampes, les tatamis et les écritures çà et là. La mousse rajoute une note colorée au sol décrépi. L’enfilade de salles nous laisse découvrir des pièces similaires avec une ambiance différente .
Tandis que, dans d’autres salles la neige a pris possession des lieux et semble couler doucement en essayant de recouvrir et faire disparaitre le sol.

De longs couloirs et 2 étages desservent les différentes salles. Il est indéniable que j’apprécie cette friche « dans son jus » sans aucun tag. Le genre de lieu que j’apprécierais de voir beaucoup plus souvent en Europe. Je retrouve le calme et l’impression de me retrouver dans un endroit hors du temps, un monde parallèle lin de la réalité.

C’est ainsi, gelé par le vent que nous ressortirons de ce lieu. Avec cette fois-ci un peu plus de dextérité sur nos raquettes et en restant discret.
Ainsi s’achève la visite de ma première friche japonaise ou plutôt mon premier « haikyo », car c’est ainsi que l’on nomme les lieux abandonnés là-bas.

Sources :

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Exploratrice et photographe passionnée d’histoire, mon travail s’articule autour de 2 axes : la photographie documentaire et la photographie artistique. Je réalise des reportages sur les souterrains et lieux abandonnés dans un but documentaire et réalise des photos témoignages afin de garder une trace de ce patrimoine oublié. Mes séries de photos artistiques, réalisées dans des lieux abandonnés deviennent le décor de mises en scène où elle exprime son ressenti des lieux, les sublime et les fait renaître le temps d’une image, en mélangeant rêve et réalité afin de s’approprier le lieu.

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